Bien que l'on dise du secteur du bâtiment qu'il est conservateur et traditionnel, l'année 2016 sera l'année du BIM !
La machine est lancée et de nombreuse initiative voient le jour.
LES SALONS
Sans vouloir prophétiser à outrance, les éditeurs devraient passer à l'offensive. On ne compte plus le nombre de rendez-vous et exhibitions prévues pour l'année 2016.
Une déclinaison intelligente - Plutôt que de venir présenter leurs produits et autres nouveautés, les salons à thèmes sont venue structurer l'approche du BIM à travers le caractère collaboratif des espace de travail à construire et les interrogations légitimes sur comment réinventer les relations de travail.
On parle également de ville intelligente, concept où se croisent les infrastructures de mobilités les opérations immobilières de rénovation urbaine intégrant cette technologie.
Un écueil à éviter - il ne suffit pas de partager la technologie pour faire vivre mieux les citoyens. Les industriels l'ont bien compris, les professionnels du secteur aussi. Dès lors on assiste à une multiplication de projet de type expérimentaux (d'appel à projets) pour "tester" et tenter de mettre en oeuvre des "expérience BIM" sur des domaine précis. L'objectif poursuivi consiste à innover en prenant le moins de risque possible. Circonscrire le périmètre d'une opération et en mesurer les effets.
Avoir une vision globale pour ne pas réduire le BIM seulement à du Dessin Assisté par Ordinateur.
INITIATIVES PRIVÉES
Est-ce le BIM qui donne un nouvel élan à l'industrie du bâtiment ou bien est-ce l'inverse ?
Pas besoin de polémiquer sur la cause et l'effet. Chacun est le moteur de l'autre. Dans une économie complexe et difficile, l'innovation est un puissant vecteur de communication marketing. Mais si on rivalise de technologie c'est aussi pour amener de la performance sur les projets. Produire mieux et moins cher.
Un constat - Pour autant si la mobilisation des pouvoirs publics est conséquente, les initiatives restent tournée vers le financement des projets innovants. Quelques initiatives, provenant de certaines collectivités locales, ne sont pas passées inaperçues, mais sont loin de constituer la base des projets. Or comment envisager un essor plus conséquent si la commande publique ne se met pas à l'heure du BIM ?
ENJEUX DU FUTUR
le BIM est à la construction ce que la partie immergée est à l'Iceberg. On n'en connait qu'un seul pan (et pas des moindres) mais l'essentiel est ailleurs.
Concevoir en BIM implique non seulement de construire mais également de maintenir en BIM.
L'enjeu est ici. Face aux coûts engendrés par l'exploitation et la maintenance des constructions, il est essentiel que le BIM ne soit pas vu que comme un outil destiné à comprendre le travail des professionnel du bâtiment.
La maquette numérique doit devenir un livrable que la maîtrise d'oeuvre remettra à la maîtrise d'ouvrage.
A la maîtrise d'ouvrage d'en faire bon usage (à transmettre à la direction des services généraux pour mettre en place un plan de maintenance optimisé).
Mais chaque chose à un prix. Obtenir un DOE en 3D c'est accepter de considérer que la maquette numérique à un prix. Il appartient aussi aux acteurs publiques de donner un cadre contractuel pour indiquer quel BIM ils souhaitent.
Prise de conscience - le chemin sera long mais gageons que les professionnels de la commande publique trouveront les moyens de bien équilibrer la balance. Il ne suffit pas de demander du BIM, encore faut-il demander le BIM dont on aura besoin.
La Rédaction
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