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lundi 6 mars 2017

AVANCEMENT VISUEL DANS LA PLANIFICATION 4D





DE LA 4D A LA PLANIFICATION VISUELLE

Depuis quelques années le concept de 4D s’est affiné. On parle plus volontiers de BIM construction voire de Planification 4D. Cette capacité à affiner la notion permet d’aborder un autre versant de la 4D.
Longtemps envisagée dans les phases de création, visualisation, optimisation et sécurisation de l’ordonnancement des séquences de montage d’un ouvrage, la 4D progresse du fait même de son utilisation. Pour autant une part de la valeur ajoutée de ce travail en bureau s’évapore lorsqu’on passe sur le chantier : Comment transmettre au chef de chantier et au conducteur ce travail amont qui a été réalisé ?
De nombreux post, précédent ont présenté SYNCHRO SITE comme étant un outil permettant de faire descendre la 4D sur le chantier.

SYNCHRO SITE – version 1.0
SYNCHRO site à ses débuts traduisait la digitalisation des processus et outils initiaux (papier et crayons) pour effectuer un avancement sur chantier. Bien que l’interface permettait de disposer d’une vue 3D et des tâches sélectionnées à mettre à jour, l’avancement se faisait quasiment de la même manière que pour un avancement à la main (entrées des données par le planning ou par l’objet 3D sélectionné et inscription soit d’un pourcentage d’avancement soit d’une date de fin prévisionnelle). Le retour d’infos dans le planning permettait d’une part de dématérialiser le support et d’éviter une ressaisie des infos dans le planning. Gain de temps évident mais qui laissait de nombreuses interrogation en suspend (comment dénombrer dans le planning les tâches faites ou pas faites autrement que par la date  à inscrire ?)

SYNCHRO SITE – version 2.0
Les étapes d’une tâche, (dont voici le principe rapidement pour mémoire), permettent d’affecter un code couleur  à une étape d’une tâche pour renseigner sur l’avancement. Ex : pour la tâche voile 1, couleur  rouge j’installe la banche, bleu, je coule, vert ça sèche, violet je décoffre.
Cette approche envisagée dans SYNCHRO SITE a permis d’apporter une réponse à la question précédente : je peux dénombrer le travail réalisé sans alourdir le planning en évitant de créer des tâches inutiles pour les mettre à jour (0 à 100%). J’ai une progression de mon chantier par un aperçu visuelle et si je compare entre le réel et le planifié je sais rapidement dire si je suis en retard ou avance de phase.
Ça veut dire que je dois rentrer deux avancements (visuel par code couleur et par pourcentage). Pourquoi ne pas effectuer une seule opération et gagner du temps ?

SYNCHRO SITE – version 3.0
Grâce à l’intégration des commandes de script dans le logiciel SYNCHRO, la « liaison » entre les statuts des ressources de la tâche (étape) le code couleur associé et le pourcentage d’avancement a pu se faire. Autrement dit dans la mesure où une règle d’avancement est définie préalablement (par ex : avancement par quart. Si dans le cadre d’un voile on considère que chaque étape (pose de banche, coulage, séchage etc…) vaut 25% d’avancement, relié au code couleur déjà précédemment défini, un chef de chantier, conducteur ou OPC voire un planificateur pourra se rendre sur le chantier et sélectionner un objet 3D, inscrire la couleur correspondant à l’état d’avancement et de ce fait associer automatiquement un pourcentage d’avancement.
On élimine une étape d’entrée d’information et on automatise l’avancement.


UN PREALABLE ESSENTIEL : DEFINIR UNE REGLE D’AVANCEMENT
La version 3.0 du SYNCHRO SITE ne présente de l’intérêt que si on est en mesure de définir préalablement une règle d’avancement qu’on va appliquer de façon uniforme pour un type de tâches défini. Sans nécessairement induire de la complexité, cela nécessite une réflexion sur l’avancement en début de projet pour que lors de réalisation de la 4D dans la phase préparation, le paramètre soit intégré dès le début.


lundi 14 novembre 2016

NOUVELLE VERSION SYNCHRO PRO 5.3

Nouvelles caractéristiques 


Le moteur de rendu Iray de NVDIA a été intégré à SYNCHRO PRO permettant d’obtenir une image de haute qualité dans le cadre de la production de cinématique.
Dans le cadre de l’amélioration des rendus, la fonctionnalité Iray dans SYNCHRO PRO offre les moyens de remplacer les objets 3D par des objets « Iray » issus d'une bibliothèque accessible depuis l’interface SYNCHRO (possibilité de modifier également les ombres, les points de vue de caméras et l’exposition du soleil).Il est possible d’appliquer des textures en passant par ce moyen ou en se connectant à une solution spécialisée dans le rendu 3D.
(Iray est un add-on qui vient se greffer sur la licence SYNCHRO PRO nommée).
Compte tenu de la qualité des rendus, il est nécessaire de disposer d’une machine performante.

Fenêtre d’utilisation des Ressources
Cette fenêtre contient maintenant un tableau pour montrer l’utilisation des ressources par jour de travail planifié.

Fenêtre d’utilisation des Tâches
Cette fenêtre contient également un tableau pour montrer l’utilisation des ressources dépendante des tâches et par jours.


Champ utilisateur calculé
Cette fonctionnalité permet  de calculer des valeurs provenant d’autre champ utilisateur ou d’objets 3D (en tant qu’attribut) dans SYNCHRO. Très pratique pour calculer des rendements/cadences  (quantité associée à des ressources par tâches) sans avoir besoin de recourir à un tableur (Excel).

Filtrage 3D
Cette fonctionnalité permet maintenant d’utiliser plusieurs filtres appliqués à une vue 3D afin de créer des code couleurs sur le modèle en fonction de critères multiples. Attention la fonction « 3D Sets » a été renommé en « 3D filtres ».

Vue sur Ressources, Vue sur Tâches et Vues sur les Objets 3D
Ces trois éléments ont été améliorés par la mise en place d’un tri et de regroupement multi- colonne au moyen de filtres. Le menu « clic-droit » et la fenêtre de dialogue sur les filtres a été mise à jour en conséquence.

Transformation d’objet 3D
Lors de l’import d’un fichier SPX la transformation des objets 3D est dorénavant préservée lorsqu’on effectue une Synchronisation avec une nouvelle version d’un modèle. 



Export sous le format SDEF[1]. Le format SDEF (Standard Data Exchange Format) offre les moyens d’exporter un planning en format SDEF compatible avec les standards du Gouvernent US (USACE).
L’implémentation  dans SYNCHRO PRO, s’est faite sur la base du standard ER-1-1-11 (en date du 15 juin 1995). SDEF est utilisé par le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats Unis (USACE) dans la gestion de leur projet et dans leur système d’analyse réseau (NAS). L’Editeur a suivi scrupuleusement les spécifications du format SDEF.

La fonction Project DMS. Elle permet de relier des fichiers, des documents par des hyperliens URL à des ressources, des objets 3D ou des tâches. Cette fonctionnalité est pratique pour associer des PDF ou des spécifications provenant d’une GED à des tâches ou des objets ou des ressources dans SYNCHRO.


Synchronisation de caméras. Plusieurs caméras peuvent être synchronisée permettant de disposer de plusieurs vues 3D d’un même objet à un moment précis de la cinématique.
Cette fonctionnalité offre les moyens de mettre en comparaison la cinématique du « planifié » par rapport à celle du « réel ».
 
Events Timeline.  Ce marqueur a été ajouté à l’éditeur d’animation afin de montrer/cacher des annotations 3D à des moments précis dans l’animation.

3D Path Alignment. Cette fonctionnalité permet de référencer la position initiale de la ressource reliée à la tâche. Cela permet de rendre plus facile l’utilisation des chemins 3D pour déplacer des objets depuis leur point d’origine.

Filtrage des tâches. Cette fonctionnalité permet de lier la date de la tâche à un Début ou à une Fin d’une tâche spécifique ou à la date de mise à jour ou à la date actuelle.


Import des IFC
L’import de la géométrie des IFC a été davantage optimisée offrant une amélioration peut commune en vitesse d’import et d’ouverture des fichiers « lourds ». Les IFC Colors ont été maintenus.






AMÉLIORATION DE MANIPULATIONS

 
-          Possibilité de voir les ressources dans une liste à plat
-          « Sélectionner toutes les ressources » peut être utilisé pour sélectionner seulement ce qui est visible dans la table des filtres.
-          Pour naviguer dans « l’arbre des ressources » et dans « l’arbre des objets 3D » on peut utiliser Shift +les flèches de déplacement
-          Il est possible d’inverser la sélection pour les tâches ajoutées
-          Améliorations importantes du module permettant de faire des scripts dans SYNCHRO.
-          La longueur des valeurs pour les codes tâches a été augmentée pour atteindre 225 caractères.
-          Le double clic sur le bord des colonnes permet de la remettre à la largeur de l’entête
-          Ajout de la « transparence » pour les plans texturés
-          Sélection multiple de point dans une liste quand on customise les colonnes
-          La molette de la souris peut être utilisée pour dérouler les menus.
-          On peut cliquer gauche dans l’entête de colonne pour avoir un tri ascendant ou descendant et revenir à la position initial
-          On peut utiliser le « glisser «  (drag and drop) pour réarranger les points (items) dans une colonne customisée
-          Une option pour « skip » (ne pas prendre en compte) sur les ressources de profils d’apparence a été ajoutée quand on synchronise depuis un fichier .spx
-          Pour importer un fichier SPX plus besoin d’un mot de passe
-          Le fait d’annuler (Undo) la synchronisation depuis un SPX ne bouleverse  pas la structure de l’arbre des objets 3D.
-          On dispose d’un espace multi ligne pour écrire les annotations 3D
-          Les filtres 3D et la fonction « coupe de plan » (cutting planes) sont conservés avec un point de vue  lorsqu’on  le sauvegarde (markup)
-          Il existe une option pour sélectionner/désélectionner les ressources dans le filtres 3D par ressources
-          La fonction « sélection cachée » (Hide selected) est opérationnelle  dans le système des filtres
-          De multiples points de vue et images peuvent être sélectionnés et édités immédiatement dans le module d’édition d’animation.
-          Pour spécifier les types d’unité pour les équipements et les ressources humaines on a ajouté les catégories suivantes : en ce qui concerne les inputs sur l’utilisation des ressources (Unité /durée), unité Totale, Décompte des ressources (ex : effectifs) et d’autres paramètres encore.
-           Une Baseline supplémentaire et des paramètres de variance ont été ajoutés.
-          Le module propriété des tâches a été réorganisé – la plupart des propriétés sont maintenant affichés comme un couple « paramètre-valeur ».
-          Les Filtres sur tâches multiples  peuvent être crée en utilisant AND/OR (ET/OU)
-          La nouvelle version de SYNCHRO PRO comporter plus de tables de couleur de police dans la boite de dialogue « options ».
-          La liste des champs utilisateurs peut être triée
-          Les filtres 3D peuvent également être triés
-          La commande « couper les tâches » pour déplacer les tâches avec le WBS ou entre code tâche a été ajouté
-          Les raccourcis clavier ont été ajoutés pour déplacer les tâches
-          L’affectation par défaut  des ressources matérielles a été fixée à 1 unité
-          L’ID des tâches sélectionnées est maintenant auto-numéroté et incrémenté automatiquement
-          On peut trier et customiser les colonnes des tâches

AMÉLIORATION DES EXPORTS EN .AVI


-          On peut ajouter des ressources et des listes d’objets 3D sur les vidéos
-          Il existe une option pour ne pas faire apparaître les colonnes avec les numéros des objets
-          On peut activer une option pour laisser la focus time centrée sur la time line au moment de l’export.
-          Le cadre textuel « ressources actives » (actives resources) et « ressources filtrées actives » (active filtered resources ) existe maintenant dans le module d’édition d’animation
-          Il est possible d’ajouter des images de type PNG dans le module d’édition d’animation
-          Il a été créé un bouton « appliquer » (apply) pour sauvegarder des paramètres intermédiaires et se souvenir du dernier onglet actif dans la boite de dialogue AVI.
-          On peut appliquer au cadre textuel les propriétés « démarrage » (start) et « durée » (duration)
-          Le problème de l’affichage de la liste 3D en noir lors de l’export en AVI a été résolu.
-          Les vues 3D peuvent être exportées avec la vue I-Ray

AMÉLIORATION DU STATUT DES RESSOURCES


-          Ensemble d'état par défaut inclus dans le fichier par défaut
-          La légende 3D pour le mode statut des ressources a été améliorée
-          Le statut « transparence » et le contrôle de la visibilité a été ajouté
-          Il a été ajouté également un statut des ressources sur les tâches et les filtres 3D
-          Si le modèle est coloré par un statut de ressource il peut être exporté en FBX avec des données d’animation.


SI VOUS SOUHAITEZ AVOIR DES PRÉCISIONS SUR LES NOUVELLES FONCTIONNALITÉS DE SYNCHRO PRO CONTACTEZ NOS EXPERTS AU + 33 1 56 83 87 30 ou par email synchro@primafrance.com  



[1] Cette information est à l’intention des organisations qui travailleraient pour les Etats Unis où qui se pose la question d’utiliser le logiciel SYNCHRO au regard de projet utilisant les normes nord-américaines.




jeudi 15 septembre 2016

MAÎTRISE D'OUVRAGE ET 4D

ERREUR SUR LA PERSONNE ?

La 4D restera l’apanage des concepteurs et les acteurs de la construction au sens large du termes (Bureau d'Etude, Méthodes, OPC etc...)
Pour autant se pose la question de la Maîtrise d'Ouvrage. Doit-elle se borner à recevoir un bien et le considérer comme conforme ou non en gérant des pénalités contractuelles uniquement ? Doit-elle au contraire de suivre les étapes d'assemblage ? Dispose-t-elle d'un contrôle, est-ce souhaitable ?

Plusieurs réponses / plusieurs environnement 
La réglementation en France façonne les domaines de la construction. Le droit français aime créer des suma divisio* c'est-à-dire des classifications pour catégoriser et offrir un panel exhaustif de normes: Si le bien est public, la loi MOP s'appliquera au construction BTP, si le bien est privé mais pour un usage public, on lui appliquera un autre corpus de règles. Si le bien est industriel, la construction obéira au droit privé avec une approche contractuelle très forte... pour autant une constante demeure: Qui est responsable de la construction ?

Pas de prolégomènes, juste des faits 
La responsabilité n'est pas l'affaire que d'une somme de droits et d'obligations liés à une personne et selon des règles.  La responsabilité d'un ouvrage à construire repose sur celui qui en acquiert la propriété. Il s'agit d'un bien dont la valeur intrinsèque et la valeur d'usage (bien que parfois distincte) dépendent de son édification. Le propriétaire est donc responsable à plusieurs titres: 
Il confie une mission à un tiers de construire, certes mais sa responsabilité repose sur l'exploitation du bien avant tout. Il a investit et doit disposer d'un bien correspondant à l'usage auquel il le destine. Les malfaçons de toute sorte rendant le bien impropre à son usage et les retards dans la réalisation de l'ouvrage sont tels que tout ce qui se déroule en dehors de ce qu'il avait prévu, constitue un préjudice pour lui. La responsabilité au sens économique du terme reste toujours celle du propriétaire. Il est le grand perdant et même si toute sorte d'assurance viennent réparer son préjudice financier, il ne dispose pas du bien qu'il a souhaité faire construire. Il est condamné à ne pas produire.

En conséquence, sans réduire le propos mais en restant simple et direct: la responsabilité est toujours l'affaire du propriétaire. Il doit veiller à ses intérêts.

Préserver son Investissement - Comment ?
Comme il l'a toujours fait ? Commander un  ouvrage faire jouer la concurrence et tirer les prix vers le bas, obtenir des délais courts de réalisation et "appuyer" sur la manette des pénalités pour faire accélérer le tout ?
Cette approche repose sur une à  vue court terme.
Les Intérêts divergents de chaque partie prenante conduisent pour le constructeur à être le moins disant en termes de délais mais sans pouvoir les tenir et mettre le maître de l'ouvrage en situation de devoir renégocier une fois que le contrat est passé.
Ce jeu du marché est compréhensible mais peu efficace car il impacte durablement sur les délais.
Alors qu'on commence à diversifier les critères de choix des entreprises générales en incluant comme indicateurs clés de performance: la qualité des matériaux,  la maintenabilité et les coûts engendrés, ne devrait-on pas disposer de livrables permettant de vérifier que ces critères sont toujours appliqués ?

BIM demandé,  oui,  mais une labellisation ou un véritable livrable ?
De nombreux projets intelligents et intéressants voient le jour en BIM. Comme il est possible de rassembler sous forme d'attributs des milliers de données sur un objet 3D, la maquette numérique semble donc être le livrable parfait permettant de disposer des informations en temps réel sur l'objet qui sera construit.

Cette labellisation BIM offre de nombreux avantages dont l'ascension se poursuit dans les projets de construction et d'assemblage. Pour autant la construction est un acte dynamique et non statique. Bien qu'on l'appréhende en décomposant des étapes, la mise en mouvement d'un chantier ce sont ses évolutions qui constituent la période durant laquelle des dérives peuvent se produire engendrant le non respect des indicateurs clés de performance.
Comment disposer d'un livrable BIM ?

BIM CONCEPTION / BIM CONSTRUCTION 

la 4D en tant que liaison entre le planning et le modèle 3D offre les moyens de représenter les étapes de la construction de telle sorte que si la cinématique initiale (1er livrable) exprime la méthode constructive. La mise à jour du planning et les décalages visuels constatés (série de livrables durant les réunions d'état d’avancement jusqu'à la réception). ) exprime dans le cadre du projet la réalité des étapes de construction sur le terrain par rapport au prévisionnel (on peut donc constater un changement de méthodes, des retards ou des avances de phases)
Un livrable 4D est un instrument qui mesure la performance (ou de la dérive) au regard des indicateurs clés du projet.
la 4D exprime donc bien cette approche de BIM CONSTRUCTION qu'il est essentiel pour un maître d'ouvrage d'avoir.

Posture du Maître d'Ouvrage : Demander ou Imposer la 4D ?

C'est un faux débat qu'il est nécessaire d'écarter dès le début. Faire passer en force c'est s'exposer à retomber dans le même travers: la Maîtrise d'ouvrage exige, la Maîtrise d'oeuvre fait payer. Personne n'est gagnant. 
Demander c'est s'exposer à des "oui" comme des "non". Dès lors se pose le problème de cohérence du travail. On obtiendra de la 4D partiellement. 

Définir un Cadre de Travail : le CCCTP ou bien la Cahier des Charges 
La maîtrise d'ouvrage dispose du droit à  fixer  un cadre de travail dans lequel, elle va demander aux entreprises de réaliser une procédure 4D (comme elle le demande aujourd'hui pour  une charte BIM) mais elle doit fixer les grandes axes et ne pas se contenter de demander de la 4D sans précisions. La maîtrise d'ouvrage doit décliner ces indicateurs de performance en livrables  à obtenir en 4D de telle sorte que tout au long du projet (Conception/préparation/Exécution) elle puisse (et ce quelque soit le découpage du projet) obtenir des livrables qui lui seront utiles pour valider les étapes ou bien les refuser, les négocier.

Les Avantages de réserver un chapitre BIM CONSTRUCTION 4D dans le cahier des charges / CCTP: 

- disposer d'un cadre de travail en accord avec les objectifs du projet (côté AMOA / MOA) 
- disposer d'une réponse (données par les MOE)  mesurable, quantifiable et comparable 
- lors de l'exécution du chantier, avoir entre les mains des livrables intermédiaires précis, performants et permettant d'accélérer les prises de décisions  - être en mesure de prendre les bonnes décisions - Améliorer la communication entre les parties prenantes et s'assurer une bonne cohésion avec l'ensemble des acteurs du projet. 




La Rédaction 




mercredi 10 août 2016

RÉFLEXIONS SUR LE BIM et la 4D

GARDER LE CAP

A vouloir globaliser les approches BIM,  on assiste à un mouvement de balancier inverse:

Mise en oeuvre - Il faut bien commencer par quelque chose. Dire d'une maquette qu'elle dispose d'un ensemble d'informations pouvant être utilisé par chaque corps d'état est un premier pas. Pour autant cela ne permet pas de répondre aux questions suivantes : 1 maquette ou plusieurs ? Qui fait la maquette ? Comment passe-t-elle de main en main ? est-ce nécessaire ? etc.
Devant le nombre de questions dont la multiplicité des réponse donnerait le vertige. Il ne faut pas parler de BIM mais des BIM(s).

Structuration - Si la tentation est grande de vouloir organiser le BIM en séparant chaque étape et en y donnant une dimension (3D, 4D; 5D etc...) il faut également se tourner vers ceux qui animent le BIM. Qui sont-ils? Quel est leur profil, leur compétence ? Le métier est à inventer. (On parle de BIM manager, 4D planer, de 3D designer de 5D CAD Economiste, 3D BIM facility Manager etc...)

Le cadre légal - la loi MOP existe depuis de nombreuses années. Elles est souvent utilisée par les professionnels dans le secteur privé alors qu'elle ne concerne à priori que le secteur public. Si à cette distorsion doit s'ajouter le Numérique, quel est la véritable place du BIM?   
Les réponses ne sont pas unanimes; certains optent pour une réforme de la réglementation, d'autre pour un aménagement contractuel. Que dit la loi sur la commande publique  en matière de BIM ?  

PAS DE COMPROMIS, JUSTE DE LA LOGIQUE SÉQUENTIELLE

"Nous ne sommes pas à l'Ecole des Fans" - Et tout le monde n'est pas ex aequo.  

Système intégré /système éclaté - résoudre les conflits, les divergences de vues, les oppositions n'impliquent pas de demi-mesure. Si on est capable de répondre aux questions " Que veut-on faire en BIM" et "Comment veut-on le faire", le projet sera un succès quelque soit son périmètre et les moyens mis en oeuvre.
Il faudra se doter d'un modèle 3D, mais est-ce que cela implique que vous devrez être concepteur du modèle ? 
Vous devrez disposer d'information sur le modèle. Qui a dit que vous serez celui qui implémentera les attributs sur les objets 3D ?  
Doit-on couvrir les 7 dimensions pour faire du BIM ? Peut-on se passer de 3D ?

Ces deux extrêmes nous montrent qu'il faut se situer dans une logique de projet pour savoir où placer le curseur.
Le déploiement peut se faire par étape successive sur un ou plusieurs projets à condition de ne pas brûler les enchaînements logiques des étapes et de rester en phase avec les objectifs poursuivis.
il n'y a pas une école du BIM, il y a des principes :mettre en cohérence et assurer la continuité informationnelle et une variété de moyen de les mettre en oeuvre.
La tentation de certain à utiliser une suite logicielle capable de couvrir le périmètre complet du projet sous prétexte d'une vision collaborative est une solution complexe. Chaque organisation dispose de ces outils propres. Les choix retenus sont distincts.
 Alors que A  choisira la solution X, l'entreprise B s'orientera vers la suite logicielle Y. Mais attention, Il n'y a pas de bon ou mauvais outils, il y a des utilisations différentes en fonction des métiers, de la taille des organisations, des ressources qui les composent. Ce qui compte c'est la performance.
Eviter le "tout-intégré" n'implique pas non plus de travailler de façon totalement éclatée. Chacun sa compétence chacun son outil et la continuité informationnelle disparaît. Alors quelle solution ?

QUELQUES RÉPONSES APPLIQUÉES AU BIM CONSTRUCTION 

Travail autonome et interconnecté - L'important n'est pas l'outil en soi mais comment le flux d'information passe d'un outil à un autre. Il est important de permettre à chaque organisation de traduire dans la réalité de construction, la place contractuelle qu'il a choisi. 
SYNCHRO 4D dispose d'un atout car l'intégration des différents formats et l'interopérabilité en font une "surcouche" logicielle  bénéficiant d'une certaine maturité sur le marché.
Un dialogue asymétrique  voulu-  la 4D se nourrit de maquette numérique  mais elle ne crée pas d'objets 3D, tout au plus elle peut les subdiviser ou bien les regrouper. Il n'y a donc pas de fonction export 3D dans le système qui soit utilisée pour faire de la 4D.
L'objectif consiste ne pas toucher à l'intégrité d'un modèle et à ne pas confondre les rôles. Lorsqu'un ingénieur méthode ou bien un conducteur travaux décide de découper son voile en plusieurs sections, ils tiennent compte de la réalité de construction mais cela ne signifie pas que l'on ait touché à l'intégrité du design. Si cela devient le cas, il faut repasser au Bureau d'Etudes et refaire les calculs. On repart dans un cycle de design.L'exigence d'autonomie est donc bien respectée. Elle est même voulue.
Une approche planning renforcée et enrichie  - la 4D peut être définie comme la représentation visuelle et dynamique d'un planning à l'aide d'une maquette numérique. Le planning décrit à travers une séquence de tâche les opérations et actions à mettre en oeuvre pour construire, assembler, édifier.
Pour autant, il arrive que le mouvement d'un objet 3D implique un détail de tâche non prévu à l'origine dans le planning. Or ce détail a lui même une durée, un positionnement dans le calendrier. Il est donc nécessaire de le mentionner dans le planning. Il permettra aussi d'en mesurer les conséquences en cas de retard ou d'avance de phase (Impact lors de la remontée de l'avancement). SYNCHRO est un outil bi-directionnel au niveau du planning. On peut créer des tâches à partir des objets 3D, et exporter son planning 4D. L'intégrité de l'ordonnancement n'est pas remis en cause, le niveau de détail donnera la mesure de la représentation visuelle et permettra de mesurer les impacts des avances ou retard de phase lors de la remontée de l'avancement.
La gestion des simulations  - L'objectif de la 4D ne repose pas sur sa réalisation mais sur son utilisation. Autrement dit, faire une 4D est un préalable, mais jouer une simulation 4D, analyser les chocs spatio-temporels, trouver des solutions et modifier en conséquence le planning, c'est le vrai travail. Qu'on ne s'y trompe pas. la 4D est un support de travail permettant de voir là où il fallait imaginer précédemment. Mais ce n'est que parce qu'on est en mesure de jouer une séquence et de l'ajuster que la 4D à du sens. Sinon elle se résume à faire un film. Rien de plus.
Relever l'avancement et mesurer les impacts  -  Le débat sémantique entre "suivre" un avancement et "mesurer" un avancement n'aura pas lieu . Nous nous inscrivons dans une vision de pilotage du projet par le planning et non dans une vision de simple constat. La 4D, c'est à dire la traduction visuelle de cette avancement, n'aurait aucun sens si on se bornait seulement à "regarder" le retard ou les avances de phases. L'important reste la mesure des impacts sur le reste à faire. Dans un planning traditionnel on voit l'impact sur le temps et le budget. En 4D on mesure l'impact sur l'espace. Or l'espace reste avant tout la contrainte majeure de réalisation (si on manque de place on ne peut pas physiquement faire ou bien il faut trouver d'autres moyens de faire tout en étant sécurisé). Lorsqu'une nouvelle solution émerge, elle va également avoir un impact sur le temps et sur le prix.   La gestion de la co-activité est aussi intéressante dans la priorisation des tâches à accomplir. Gérer un impondérable c'est bousculer le scénario initial, mais jusqu'où ? Quelle conséquence si on inverse une séquence pour contourner un problème? Le point d'impact de la coactivité peut se révéler 6 mois après et non dans les semaines qui suivent. En replanifiant et en déroulant le nouveau scénario, la 4D permettra de le repérer, le mesurer, trouver des parades ou bien revenir sur le problème initial en acceptant finalement de  prendre du retard compte tenu des risques futurs.

Pour garder son efficacité, le BIM CONSTRUCTION (BIM 4D) doit pouvoir être mis en oeuvre à travers un process de travail collaboratif, réfléchi et disposer d'un outil flexible pour accepter les contraintes de chacun tout en offrant une performance suffisante pour l'ensemble. Synchro permet de travailler de façon autonome pour chacun mais en interconnexion avec tous.



La Rédaction