PRIMAFRANCE

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mercredi 16 mars 2016

LES SUPPORTS DE LA 4D

DE QUOI PARLE-T-ON ?

La 4D est un concept qui renferme la capacité de lier les tâches d'un planning à un modèle 3D en définissant un profil d'apparence pour chaque objet graphique lorsque le Gantt est égrainé.

La 4D a besoin de se matérialiser au moyen de la carte graphique d'un écran d'ordinateur. la réponse est donc claire le support c'est l'ordinateur. 
Les ordinateurs sont des outils fixes ou nomades. On ne compte plus le nombre de station à tour et la variété des "laptops" sans oublier les outils de "gamer".
 Travailler sur un station mobile, plus légère et transportable répond déjà à un certain nombre de besoin pour l'utilisateur.
Pour autant existe-t-il d'autre support sur lesquels la 4D pourrait fonctionner ?

UN SUPPORT POUR UNE UTILISATION PRECISE 

Travailler dans un bureau, dans un baraquement de chantier ou faire une visite sur un chantier. A chaque lieu sa contrainte. On passe d'une sédentarité à un nomadisme. Les supports changent nécessairement pour s'adapter aux situations.
On le sait la 4D peut être utiliser aussi bien en conception en préparation comme en exécution sur le chantier. A ces différents étapes de la construction correspond des lieux distincts.
Quels support à utiliser (ou à inventer) pour faire suivre la 4D ?

LA REPRESENTATION VIRTUELLE PAR IMMERSION

La vision en immersion offre le moyen intéressant de plonger l'utilisateur au milieu de son modèle. Combiner  4D et Immersion amène une forte valeur ajoutée car on se  déplace dans le modèle en même temps qu'on voit les séquences d'assemblage/construction. 
Cette approche invite l'utilisateur à s'intégrer dans le paysage de ce qu'il va construire. de nombreux outils sur le marché proposent des systèmes d'immersion. Les formats sont plus ou moins ouverts mais la combinaison des deux (4D + Immersion) offrent une dimension intéressante du travail: visualiser les cheminements en taille réel. Donner la possibilité d'accéder virtuellement à des endroits confinés pour s'interroger sur la séquence d'assemblage . Éprouver les sensations  du "grandeur nature" à travers un écran afin de mieux appréhender le travail à réaliser. Communiquer également entre le terrain (confronté au quotidien) et ce que l'ingénierie propose.
L'expérience a été menée il y a quelques années avec le logiciel SYNCHRO couplé à un outil de réalité virtuelle par immersion de la société TECHVIZ. La capacité d'intégration liée aux API a permis de réaliser un pont entre les deux outils pour apporter dans le cadre d'une revue de constructibilité sur un projet complexe (ITER) les moyens de s'interroger sur de nombreux points techniques de l'assemblage des équipements et de proposer un point de départ de travail (unicité de la séquence initiale comprise par tous sans risque de mauvaise interprétation) pour ensuite être amené à effectuer des modifications et autres ajustements.

LE NOMADISME 
Accéder à la 4D sur un format de type Tablette Numérique. Léger, transportable plus
facilement. Cette formule séduit, néanmoins la 4D constitue  un mode de travail complexe ,l'interface d'une Tablette n'est donc pas nécessairement appropriée. Il faut tout d'abord réfléchir à la manière dont on peut utiliser la 4D avec un outil de cette nature. La captation d'information terrain reste l'option qui dispose de la plus grande valeur ajoutée. SYNCHRO  propose un outil appelé SYNCHRO SITE pour capter l'avancement sur le chantier et restituer les informations sur la partie planning d'une 4D. Une fois la mise à jour, il est possible de simuler le déroulement dela 4D et de vérifier dans le temps si la configuration des avances/retards de phase aura (ou non) de l'impact sur le déroulement prévu sur le chantier (gestion en amont des coactivités). Il s'agit d'un complément à la gestion de la simulation. On ne fait pas de 4D sur une tablette, mais on alimente le système en données 4D.

L'HOLOGRAMME 

A mesure que l'on approche l'outil de ses yeux, on entre dans une virtualité différente. L'hologramme constitue un champs d'investigation intéressant pour projeter un image dont le volume est restitué à travers des techniques complexes. Microsoft l'a inventé avec HoloLens, Synchro s'en est emparé. Aujourd'hui il est possible de faire tourner une cinématique 4D avec des Lunettes HoloLens. Nouveau support dans le cadre d'une présentation professionnelle, l'outil peut aussi se décliner comme une nouvelle version de la Tablette; disposer d'un moyen de capter de l'information terrain sur un base intéressante. La superposition du modèle virtuel sur l'objet réel offre les moyens de mettre à jour l'avancement (c'est fait) si l'objet physique n'y est pas et qu'on ne voit q'une image 3D (ce n'est pas fait encore).
Dans une optique différente, il est possible également de disposer d'une projection dans le temps (vision à 3 semaines) d'un ouvrage alors qu'on est sur le chantier (3 semaines avant). Le vide sera comblé par l'image virtuelle qui se forme dans les lunettes. Dès lors vérifier des cheminements, s'interroger sur des potentielles modifications de travail, l'outil sera celui des conducteurs et autres chef de chantier.



UN FUTUR A INVENTER 
Rien n'est interdit en matière de prospective. La télémétrie couplé à des lunettes et venant alimenter une 4D pour l'avancement pourquoi pas ? Utiliser des drones de la télémétries et alimenter un planning par le survol du chantier ?... La réalité augmentée est également un champ possible à explorer dans le cadre de la gestion des espaces de stockage sur les chantier et plus généralement de la logistique (mise à jour des tâches de mise à disposition des réservations ...) Les possibilités sont infinies  et il est à parier que compte tenu de l'accélération des technologies, de nouveau produits et/ou support arrivent prochainement. 


CONCLUSION 
La recherche des supports sur lesquels on peut transposer de la 4D constitue le moyen de décloisonner définitivement les espaces de communications entre les différents corps de métiers. Loin d'amener de la confusion, elle crée des flux d'échange inter-métiers pour fournir les moyens d'assurer une continuité du travail entre le "pensé" et le "réalisé" par des acteurs différents. La démultiplication des  supports est également le moyen de traduire une réalité virtuelle pour mettre les acteurs dans une anticipation rationnelle entre ce qu'il voit maintenant et ce qu'il arrive à projeter. Cette confrontation permanente est appuyé par des outils prédictifs obéissant à une projection dans le temps selon un modèle initial qui se révèle à géométrie variable.
La gestion des scénarios dans le temps et cette capacité à s'appuyer dessus offre les moyens d'abolir l'abstraction souvent source d'erreur et d'incompréhension.


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